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Etl'eau après la fin du monde
3 octobre 2013

Un petit cours d'histoire... #3

Redevenir mère.

Une étape tellement simple pour beaucoup de mamans. Soit parce qu'elles font des bébés comme on fait un gâteau, soit parce qu'elles n'ont pas eu de DPP.

 

Après un bon suivi psychologique, je me suis sentie beaucoup mieux, prête à affronter le reste de ma vie.

Alors quand mon fils a eu environ un an et demi, j'ai décidé de me faire enlever ma contraception (un implant). Je voulais être sûre que mon corps se remettrait en route pendant une bonne année avant de retenter ma chance.

Pour mon fils, nous n'avions attendu que 9 mois. Ça paraît peu, c'est vrai, mais moi je savais que quelque chose clochait. Je disais régulièrement à mon mari: "je crois que je n'aurais jamais la chance d'avoir un enfant". Ça le mettait très en colère. Pas l'idée de ne pas avoir d'enfant, mais l'idée que je me dévalorise à ce point.

J'ai toujours été très négative vis-à-vis de moi-même. Un gros manque de confiance en mes capacités.
Alors l'attente me paraissait une réponse à mon manque de confiance en moi: j'étais trop nulle pour faire un bébé.

Et autre chose me tracassait, il faut bien l'avouer. Je ne sentais pas mes ovulations. J'ai toujours eu des cycles vaguement réguliers (28 à32 jours) et des ovulations très douloureuses. A me plier en quatre. Et depuis l'arrêt de ma pilule, quelques mois auparavant, je ne sentais rien.

Alors je suis allée voir mon médecin traitant de l'époque, lui ai expliqué le truc et ai insisté pour avoir un traitement pour faire "redémarrer la machine". Au début, elle a refusé. J'ai bien insisté en lui disant que je connaissais bien mon corps. Elle a accepté, j'ai pris le traitement le cycle suivant et suis tombée enceinte.

 

Voila pourquoi, voulant un deuxième enfant, je m'étais dit qu'il fallait arrêter toute contraception au moins un an avant, afin d'être sûre que mes ovulations étaient bien reparties. Et ça a été le cas. J'avais mal au ventre à chaque fois. Aucun problème de ce côté là. Si seulement.

 

Au bout d'un an, trois mois avant notre mariage, en juin 2010, j'ai demandé à mon mari qu'on recommence les essais. Et c'était reparti. Je me disais que ça allait peut-être prendre un peu de temps... Mais pas 6 mois, 8 mois, 10 mois, 1 an...

Au bout d'un an d'essais et donc 2 ans sans contraception, je suis allée voir un gynécologue. Le Dr L.

Le Dr L a accepté de faire des examens afin de voir si tout marchait bien. Et en an, voici ce que nous avons fait:

- courbe de température: rien de spécialement significatif, ni dans un sens, ni dans l'autre

- échographie avant et pendant l'ovulation: parfois une ovulation un peu précoce par rapport à la taille de l'endomètre mais rien d'alarmant

- échographie intra-utérine: la cicatrice était bien belle (celle de ma césarienne), utérus en bon état

- hystérosalpingographie: trompes non bouchées, bel aspect général

- spermogramme: tout va bien, les soldats sont en forme

- test de Hühner: 1 fois, 2 fois... le verdict tombe...

 

Glaire vaginale de mauvaise qualité, les soldats meurent tous avant d'arriver à l'ovule, ils ne peuvent pas franchir mon col.

Infertilité secondaire. Avoir un deuxième enfant ne sera pas un parcours de santé mais bel et bien un combat.

Nous sommes en juin 2012. Ça fait 2 ans que nous tentons d'avoir un enfant. On pouvait toujours essayer.

 

Alors pourquoi notre fils est-il venu naturellement? Personne n'en sait rien. C'est notre petit miracle.

 

Septembre 2012: envoi de la demande de prise en charge à la sécurité sociale, nous entrons en PMA pour des IACIU: Inséminations Artificielles entre Conjoints Intra-Utérines... Nous sommes officiellement un couple infertile. Pas stérile. Juste infertile. Mais franchement, ça change quoi??? Rien. On a très peu de chance d'avoir un second miracle.

 

Redevenir mère, après les difficultés que j'ai eues avec mon unique enfant, ça allait être de nouveau une difficulté. Une pierre sur notre chemin.

La suite de notre parcours la prochaine fois. Ça fait du bien de l'écrire. Merci à celles qui lisent mon récit. Merci.

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A
Encore une fois, je te lis, je te suis à travers ce récit de ton parcours difficile
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